Fuck you, février!
Je déteste Février.
D’abord, l’hiver dure, mais dure, n’en finit pas,... Ces abrutis de la météo ont encore prévu du froid polaire et de la neige pour la semaine prochaine et moi, la neige, quand c’est pas à la montagne, ça m’emmerde… Je dois gratter mon pare-brise, je peux pas porter d’escarpins, mon après-midi shopping est gravement compromis et je met 2 plombes pour aller bosser.
Donc moi je dis (et quand je dis « moi je dis »…) « Fuck la neige, Fuck le froid, vive les apéros sur la terrasse du bistrot ».
Dans le top 10 des activités les plus chiantes, j'ai nommé : le grattage de pare-brise par -5°
Et puis février c’est aussi le mois de la Saint-Valentin , et ça, on peut pas le louper.
Il y a des cœurs, du rose et des Cupidons dans toutes les vitrines, la ville entière vire au gnangnan, et ma boite mail est remplie de pubs pour l’occasion, où on me propose d’amener mon amoureux en week-end romantique ou de lui offrir du parfum, le CD "chansons tendres de chez nous" (un assemblage consternant de daubes musicales par des chanteurs bien heureusement méconnus des vrais amateurs) ou du saucisson lyonnais. Ce qui devient grave gavant quand on n’a pas d’amoureux.
En plus ces niaiseries, c'est super-moche...
Genre que ça me rappelle un peu l’époque maudite où je faisais tapisserie pendant les slows dans les boums alors que tous les autres se roulaient des pelles interminables, et que je prenais un air détaché, style, je m’éclate à la fête à Laulau [un peu comme Maurice quand il fait semblant de s’éclater sur Metallica dans ma voiture] en attendant le genou tremblant que le gars de la musique (un affreux boutonneux tellement maigre qu’on aurait pu, si l’appareil avait existé à l’époque, le faxer) se décide à mettre un truc un peu plus dynamique, quand lui-même aura fini de lécher la glotte de sa voisine de platine.
De toute façon, j’ai toujours trouvé que ces fêtes commerciales (fête des mères, des pères, des grands-mères, des secrétaires, … pourquoi pas des garagistes ou des vendeurs chez Brico Dépôt, tant qu’on y est…) étaient des conneries intersidérales. J’y adhère pas, c’est comme ça.
Heureusement, février apporte aussi parfois son lot de bonnes surprises, qui sont autant de bulles de Badoit qui aident à faire passer ce mois indigeste.
Comme mes enfants qui m’écrivent des poèmes érotiques avec des mini magnets sur mon frigo, dont je vous livre ici les lignes inédites en première mondiale :
« c’est insolite, c’est chaud c’est torride,
tu m’excite avec ta langue,
Mes seins, tes mains,
Mes cuisses, le chocolat,
Nos peaux »
j'ai eu ça aussi : Et oui, créatifs mes gamins...! Ou comme Raphaël, le barman du bar éphémère Gainsbourg, avenue de la Toison
Ou encore comme, l’Ours à qui j’ai offert un petit livre (celui ci-dessous, que je vous conseille, c’est tordant)
et qui croyait, tenez-vous bien, que c’était moi qui l’avait écrit sous un pseudonyme…. « Tu penses bien, Pépère, que si j’avais été publiée, la terre entière le saurait, et toi le premier !... (et puis, quitte à écrire sous un pseudo, autant un choisir un féminin, genre Nancy Süss par exemple....)» ais-je pensé sur le moment, rougissante de la flatterie. Trop contente que j’étais !
Mais bon, quand même, vivement le printemps !