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Les chroniques du rideau de douche
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4 juillet 2009

Le pilote (partie 2)

Nous avions donc quitté Michel et Christelle frouchelant dans les palétuviers sous l’œil réjoui des sournois Etienne et Valérie et celui moins enjoué de leurs conjoints respectifs, Catherine-le-Crampon et Pierre.

De retour en Belgique, chacun rentra bien sagement chez lui, mais, croyez-vous vraiment que la vie repris son cours normal ? Bi nenni !!

Michel et Christelle passaient leur temps à se téléphoner en gloussant comme des ados, s’envoyaient des cœurs par mail et trouvaient le moyen de se retrouver de temps à autre dans des lieux qu’on dit discrets. Bref, ça se tripotait encore solide dans les arrière-cours.

Leurs rencontres furent à ce point intenses qu’un jour, ils décident de tout quitter, époux, vie sociale, maison, pour vivre ensemble, d’amour et de soleil, dans la petite maison de vacances que Michel possède en Provence (si c’est pas mignon…).

Valérie et Etienne sabrèrent le champagne ce soir là pour fêter le bannissement, enfin ! de cette pauvre Catherine qui garda cependant la maison conjugale (conne, mais pas trop quand même…).

Ça aurait pu s’arrêter ici, et on aurait entendu des accords de violons et versé quelques larmes d’émotion en se disant c’est beau, c’est beau…

Mais taratata !

Après quelques semaines à courir nus dans les vignes, à se donner la becquée et s’enlacer devant le soleil couchant, Christelle se chopa une écharde et se révéla être une cinglée hystérique. Elle quitta avec fracas dans des hurlements de hyène forcenée son bel amant, qui se retrouva tout seul comme un couillon les bras ballants sans femme ni maitresse, a bouffer des olives et du fromage de chèvre,  dans sa maisonnette provençale.

On apprit plus tard que Christelle avait séjourné à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique, qu’elle était effectivement sévèrement barjo, ce dont Pierre et Simon s’était bien gardés d’informer Michel et le reste de la troupe.

La dessus, Catherine, ayant appris la nouvelle, fit sa bonasse en acceptant le retour de son mari, tout en le menaçant des pires sévices si d’aventure il s’avisait de lui refaire le même coup. En même temps, elle paradait, fière comme une oie dans une basse-cour de poules, d’avoir gagné face à cette trainée de Christelle et se réjouissait d’avoir récupéré et son homme et le confort matériel qui va avec (ça gagne bien un pilote). Outre le fait qu’elle arborait une arrogance méprisante, cette victoire la rendit encore plus chiante si tant est que ce fut possible, ce qui promettait à Michel des années de repentir à se ronger les ongles jusqu’au sang.

Valérie et Etienne, quant à eux, recrachèrent leur Veuve Cliquot d’horreur en se retrouvant nez à nez avec une Madame Crispante triomphante et son Michel qui la suivait, la tête basse et la queue entre les jambes comme un chien-chien à sa mémère, castré pour un bout de temps.

Quant à Christelle et Pierre, … elle court toujours et on n’a pas de nouvelle de lui. Simon, terré dans sa paillotte sénégalaise ne trouve pas utile de nous donner des nouvelles…

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